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Rhizome d'Iris de Florence

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Message Widad : : Mer 04 Nov 2009, 13:12

Rhizome d'Iris de Florence

Bonjour
Je souhaite extraire de l'essence d'iris de Florence, cependant les infos que j'ai recueillis à ce sujet sont insuffisantes à propos de son rhizome.

Pourriez vous svp me donner quelques références.
Merci

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Message pascal : : Mer 04 Nov 2009, 15:01

Bonjour,
De mémoire, il me semble que les rhizomes sont épluchés avant d'être mis à sécher. Il sont stockés plusieurs années... avant d'être utilisés. Les molécules utiles se créent ou plutôt se transforment durant le long stockage.

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Message Widad : : Mer 04 Nov 2009, 15:12

Merci Pascal pour votre réponse

Effectivement si je décide de d'extraire l'irone par entrainement à la vapeur, le rhizome doit être sec et minimum avoir 2 ans.

Pour la distillation le rhizome doit il être sous forme de poudre ou coupé ?

Merci

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Message pascal : : Mer 04 Nov 2009, 15:14

Il doit être réduit en poudre. La distillation est longue (~ 30 heures.)

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Message pascal : : Mer 04 Nov 2009, 15:40

Traité raisonné de la distillation. Déjean. 1753

à titre d'illustration historique... Il y a 250 ans :
Citation:
De l'Eau d'Artus.

L'Eau d'Artus est une eau d'odeur en esprits rectifiés, odeur ancienne, mais très bonne. Le clou de girofle & l'iris sont la base de cette eau. Comme nous avons déjà parlé du girofle, disons un mot de l'iris.

L'iris qu'on employe le plus volontiers, est celui de Florence : sa racine est fort odoriférante, & c'est la racine seule qu'on employe. Quand on le met tremper dans du vin, cette plante lui donne un goût & une odeur agréable.

Elle a été ainsi appellée, parce que les couleurs de ses fleurs ressemblent assez à celles de l'arc-en-ciel. On appelle autrement cette plante, Flambe.

La diversité de ces couleurs provient des différents climats dont on nous les apportent , & le mélange de leurs semences, fait qu'en dégénérant, elles se revêtissent de toutes les couleurs, que nous leurs voyons. Les distillateurs tirent l'odeur de cette plante, ainsi que nous dirons dans ce Chapitre.

Pour faire donc l'eau d'artus, vous prendrez du clou de girofle, que vous pilerez, & de la racine d'iris, que vous casserez & hacherez par petits morceaux ; vous la mettrez dans l'Alambic, avec de l'eau-de-vie, sans eau ; vous en tirerez les esprits sans phlegme, & remettrez ensuite ces esprits dans l'Alambic, pour les rectifier : on ajoûte encore à la recette ci-dessus, de la quintessence de bergamotte, & du néroly de fleurs d'orange. Cette recette se distille d'abord à un feu ordinaire, & vous la rectifierez à petit feu..

Recette pour quatre pintes d'eau d'Artus

Vous mettrez dans l'Alambic un quarteron de racine d'iris de Florence concassé, une once de clou de girofle, & sept pintes d'eau-de-vie. Vous distillerez d'abord ces matieres à un feu ordinaire, sans tirer de phlegme, & sans mettre d'eau dans l'Alambic. Quand ces esprits seront tirés, vous les remettrez dans l'Alambic, sur un petit feu, pour les rectifier avec une once de quintessence de bergamotte, & deux gros de néroly, ou quintessence de fleurs d'orange. On voit, par ce composé, qu'il doit résulter une odeur très-agréable, & que l'eau d'Artus n'a de défaut, que celui d'avoir duré longtems.
http://books.google.com/books?id=cn0EAAAAYAAJ&pg=PA382

4e édition en 1778 (même texte) : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k204024p.image.f296

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Message pascal : : Mer 04 Nov 2009, 16:11

Vers 1815

Citation:
Expériences sur la racine d'iris de Florence, par M. VOGEL.

La plante qui fournit la racine d'iris est cultivée en Italie, et principalement dans les environs de Florence.

La récolte des racines ne peut se faire qu'au bout de trois ans ; alors on leur enlève la pellicule jaunâtre, et on les fait sécher au soleil.

La racine fraîche, qui est acre et amère, perd de ces propriétés par la dessiccation ; il lui reste cependant encore assez d'âcreté pour qu'en la mâchant, on soit incommodé par un picotement au gosier.

M. Vogel a examiné cette racine d'abord, par l'eau froide et l'eau bouillante, il l'a ensuite soumise à la distillation, et à l'action de l'alcool et de l'éther. Les résultats de toutes ces expériences sont :

1°. Que l'iris florentine donne à l'eau froide une petite quantité de gomme et un principe âcre jaunâtre;

2°. Que l'eau bouillante forme avec l'iris une espèce de colle, en raison de la grande quantité de fécule amilacée ;

3°. Qu'on obtient par la distillation une huile volatile solide, en paillettes blanches, d'une odeur agréable de violettes ;

4°. Que l'alcool et l'éther sont propres à extraire une huile grasse, liquide, très-acre et très-amère, huile qui semble appartenir à tous les genres d'iris.

5°. Enfin, que la racine d'iris florentine est composée de gomme, d'extrait brun, de fécule amilacée, d'huile grasse, acre, amère, d'huile volatile en paillettes blanches, et de fibre végétale.
( Journal de Pharmacie. Novembre 1815. )

Archives des découvertes et des inventions nouvelles. Paris, 1817.

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Message pascal : : Mer 04 Nov 2009, 16:15

La distillation en 1863

Examen chimique de la racine de l'iris officinale cultivée en France. Par M. Stanislas Martin, pharmacien.

Citation:
... Aujourd'hui on procède de deux manières pour extraire de cette racine le résinoïde aromatique qu'elle contient : on emploie ou la distillation aqueuse ou la distillation alcoolique.


On procède pour la distillation aqueuse de la manière suivante : on met dans un bain-marie criblé de trous de la racine d'iris de Florence réduite en poudre fine ; on fait arriver dessus de la vapeur d'eau chaude; l'hydrolat qu'on obtient a une couleur opaline, une odeur aromatique qui n'a pas cette finesse ni cette suavité qu'exhale la fleur de violette; sa saveur est forte et pénétrante; concentré, il rappelle l'odeur et la saveur de la racine ; cette odeur et cette saveur deviennent plus suaves lorsqu'ils sont très-étendus ; cet hydrolat tient en suspension un résinoïde qu'on peut isoler du liquide par la filtration.

Le résinoïde de l'iris est soluble dans l'alcool rectifié, les éthers, les huiles fixes, les huiles volatiles, les corps gras ; les alcalis le saponifient; on le fait entrer dans quelques parfums ; sa valeur commerciale est d'un prix élevé, aussi tâche-t-on de lui donner pour succédané un mélange d'huiles essentielles; parmi lesquelles figure l'essence d'un géranium.

Pendant la distillation il faut noter que, si on élève trop les vapeurs de l'eau, il y a une perte de résinoïde ; la même perte a lieu si on les refroidit trop brusquement, parce que le principe aromatique volatile se fixe au col de l'alambic ou s'arrête dans le serpentin, d'où l'on ne peut l'en détacher que difficilement.


La distillation alcoolique donne un résinoïde plus abondant que la distillation avec l'eau, et cependant son prix de revient est le même, parce qu'il y a une certaine perte d'alcool.

On fait cette distillation de la manière suivante : on dispose, la racine de l'iris réduite en poudre dans un appareil à déplacement, on verse dessus et à diverses reprises de l'alcool rectifié en suffisante quantité pour l'épuiser de tous ses principes solubles, on réunit les colatures, on filtre au papier, puis on distille au bain-marie jusqu'à siccité, en ayant toutefois l'attention de recevoir l'alcoolat dans un grand vase plein d'eau et de manière à ce que les deux liquides se mêlent ; dans la circonstance, l'alcool, n'étant plus en assez grande quantité pour retenir le résinoïde en dissolution, se sépare ; on filtre pour l'isoler.
...
Bulletin général de thérapeutique médicale et chirurgicale, Volume 65
http://books.google.com/books?id=cLQ-f-pVF08C&pg=PA361

Autre description de la distillation alcoolique, plus complexe, dans :
Iridine ou Fébrifuge Indigène, par C. Pavesi, pharmacien à Mortara (Italie)
Archives belges de médecine militaire, Volumes 25-26. 1860.
http://books.google.com/books?id=oRoUAAAAQAAJ&pg=PA313

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Message pascal : : Mer 04 Nov 2009, 16:41

Ces vieilles recettes nous éloignent de votre question...
Pour y revenir, voici une référence qu'il faudrait chercher en bibliothèque :
- Halidi Ben Saida, A. 1994. Propositions d'amélioration des conditions de distillation des rhizomes d'iris.
Mémoire, ENSIA SIARC, Montpellier, France. 76 pp.

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Message Widad : : Mer 04 Nov 2009, 17:37

Merci beaucoup Pascal pour cette bibliographie et votre aide

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