amaryllis a écrit:
Le barbu et la
Belle-dame (
Cynthia cardui).
Cette vanesse de l'ortie est plus abondante cette année, à Coulommiers, me semble t-il.
2009 est une année exceptionnelle pour la "Belle dame" (
Cynthia cardui).
Sans doute certains d'entre vous auront remarqué des papillons de teinte fauve en vol, traversant les routes, les jardins, s'élevant au-dessus des obstacles, arbres ou maisons, au lieu de les contourner, et filant vers le nord.
Peut-être avez vous eu l'occasion, arrêté à un feu rouge, de les voir traverser la route. D'abord un, puis un autre cinq seconde plus tard, et ainsi de suite. Peut-être les avez-vous compté. Certains l'ont fait...
Hélas, peut-être certains d'entre vous en ont-ils plein le pare-brise ou plein la calandre... Sans compter que le soir ils se posent sur la route et s'envole in-extrémis...
Cela fait plus de deux semaines maintenant que la migration de ce papillon traverse la France. Venus d'Afrique du Nord, plusieurs millions de Belles-Dames se dirigeant vers le Nord de l'Europe, à raison d'environ 100 km par jour. A l'automne, la génération suivante fera le chemin inverse.
Cette année, il y en a vraiment beaucoup ! On en parle sur tous les forums naturalistes...
Ce sont de tels passages de migrateurs que je voyais à Coulommiers il y a 10 jours, sans avoir alors réalisé de quoi il s'agissait.
Je viens de constater cet après-midi à Langres que la migration continue.
Les papillons ne sont pas en masse. Ils sont dispersés, un tous les dix ou quinze mètres, de sorte que les personnes fermées à la nature peuvent ignorer la migration. Il n'y en a pas partout, mais on en retrouvent d'autres "bancs" quelques kilomètres plus loin sur la route.
Même spectacle dans la nature, volant droit au nord, à faible hauteur jusqu'aux arbres puis prenant de la hauteur avec aisance avant de disparaître derrière les cimes.
Au soir ils semblaient se poser au sol et sur les branches. Mais le passage d'un congénère provoquait leur envol. Peut-être la migration est-elle stimulée par cette présence d'autres individus, par la densité de la population.
Plus tard ils semblaient rester au sol, sauf dérangés par une voiture...
Au soir, dos au soleil sur le chemin, les ailes déjà usées par le voyage.