Forum Iris & Bulbes

Je me demande si certains d'entre vous ont essayé le BRF dans leurs plantations d'iris. Le BRF (ou bois raméal fragmenté) consiste en un apport de copeaux de bois (branches passées au broyeur) constituant une sorte de paillis épais. Sur les plantes vivaces, c'est très efficace : moins de mauvaises herbes, amélioration du sol par la décomposition lente de ce paillis, protection estivale contre la sécheresse, protection hivernale contre le froid.
Mais dans le cas de l'iris, je m'interroge : cela ne crée-t-il pas une occasion de pourriture, et en été cela ne soustrait-il pas le rhizome aux effets du soleil qui favorisent la maturation du rhizome ?
J'attends le récit de vos expériences ou vos conseils éclairés avant de me lancer dans l'aventure

Je n'ai pas tenté l'expérience, mais pourquoi pas même si l'intérêt sur de l'iris me semble bien mince à première vue.
Il faut savoir que le BRF consomme de l'azote la première année de décomposition, tout le monde ne le sait pas forcement mais pour l'iris ce n'ai pas bien grave.

L'intérêt que j'y vois est double :- la lutte contre les mauvaises herbes (cela pourrait permettre d'éviter d'utiliser des désherbants chimiques dont on connait les effets sur les iris comme le glyphosate, l'amélioration de la structure du sol par la décomposition progressive du BRF et la prolifération des vers de terre.
Mais la question reste : risques supérieurs aux avantages ?

Je ne crois pas que ce soit une bonne initiative :

1-risque de pourriture
2-le soleil n'inondera plus les rhizomes: la floraison risque de s'en ressentir.

Voila mon sentiment, mais.....voir auprès de spécialistes peut-être?

Le BRF, je le mets en tas dans un coin et j'attends qu'il pourrisse, ça va assez vite. Mais ça chauffe tellement que je ne le mettrais pas entre les iris avant qu'il soit bien décomposé.

Comme toute autre forme de paillis ou toile, je pense que la surface auprès des rhizomes (c'est à dire dans l'espace où ils vont se développer) doit rester nue. Par contre entre les touffes pourquoi pas.

Pailler le pied des iris parait être une très mauvaise idée surtout que si ce paillis est fait pour empêcher l'herbe de pousser il faudra en mettre une sacrée épaisseur (10 cm ).
Les rhizomes d'iris sont fait pour capter la lumière du soleil et je ne pense pas qu'il soit sain pour eux de les en priver.

Gerard, ta remarque sur les vers de terre est fort intéressante et à mon avis tu as raison de vouloir enrichir ton sol afin de faire proliférer ces petits être vivants.
Ceci dit ne serait-il pas plus facile d'incorporer tous les trois ou quatre ans lors de l'arrachage et de la division des rhizomes, un bon amendement organique que l'on trouve dans le commerce, souvent à base de fumier décomposé, d'algues et de divers tourteaux végétaux ???

Chez moi le BRF n'est pas utilisé sur l'iris mais uniquement dans le potager et dans certains massifs de vivaces, il est épandu en automne et mélangé dès que possible au printemps à l'aide d'une grelinette, les vers de terre peuvent alors rentrer en action et faire leur boulot de digestion. Conserver en tas la chaleur y est importante et la décomposition se fait beaucoup plus lentement, la moisissure y devient élevée. Attention au risque de développement de maladies cryptogamique.

Gerard tiens nous au courant si tu réalises tes essais.

Je suis bien conscient de tous les dangers, c'est pourquoi k'ouvre cette discussion.
Je vais tenter un essai limité sur de vielles variétés en plantation mixte (avec des vivaces), mais en limitant l'épaisseur de la couche à 3 ou 4 cm et en incorporant le BRF au fur et à mesure de sa décomposition. J'ai déjà essayé d'amender le sol avec tous les substrats possibles (tourbe, écorces, fumier, corne broyée) mais avec un résultat moyen (le sol est un mélange de sable et d'argile humide en hiver, sec comme de la brique en été et d'une fertilité très relative (varennes de la Loire).
Je ne suis pas sûr que la couverture du rhizome soit nécessairement un obstacle au développement de la plante. J'ai une expérience étonnante : des rhizomes arrachés "oubliés" dans un tas de compost (une très épaisse couche de feuilles) qui se sont développés de façon surprenante. Cette plante ne cessera de m'étonner ! Il semble que la chaleur que produit la décomposition (ici assez modérée a compensé l'absence des rayons du soleil. Mais restons rigoureux : je n'en ferai pas une règle !